Nos axes
En réunissant des chercheur·es issus de différents systèmes de connaissances, le projet est construit à partir de deux axes, santé et social, gravitant autour de 3 objets communs :
Lien d’accompagnement – vulnérabilité
Que l’on se situe dans le champ du sanitaire, du social ou du médico-social, les professionnels sont dans un lien d’accompagnement, toujours confrontés à la vulnérabilité des personnes concernées.
L’accompagnement qu’ils réalisent n’est pas l’œuvre d’une discipline unique ni le fruit d’un savoir uniforme. Il repose sur des savoirs de natures différentes qui demeurent discrets, incorporés et manquent de visibilité. Nous nous intéressons alors à la circulation des savoirs situés et leur promotion.
Cette épistémologie des pratiques d’accompagnement prend en compte les espaces dans lesquelles ces pratiques se déploient. Pour cela, nous accordons une attention particulière à la dimension spatiale de l’accompagnement, en retenant deux niveaux d’approche :
Territoire – enjeux environnementaux et sociaux
Une approche par le territoire, au sens d’espace délimité et associé à une structure qui lui est propre, en identifiant la manière dont les politiques sociales et de santé se déploient localement et dans l’articulation entre différents échelons territoriaux (local, régional, national, international).
Asymétrie des positions – participation
Une approche par la place, au sens de position à la fois géographique (sens propre) et de situation sociale (sens figuré)
Derrière cette 2ème acception se niche la question de la qualité de la relation instaurée. Que l’on observe une relation éducative, de soin, d’aide, la relation entre professionnels et usagers nécessite une réflexion approfondie sur l’asymétrie des positions de chaque protagoniste et ce que Michel Callon appelle la « transformation des hiérarchies ordinaires ». Face aux théories du pouvoir d’agir, de l’empowerment, de l’autodétermination, il convient de lutter contre une participation illusoire révélant et maintenant les rapports sociaux inégalitaires et de s’engager davantage dans un mode participatif, d’ordre politique, porteur de transformation sociale et d’élargissement démocratique.